The Affinities (2015)
éd. Denoël, Lunes d'Encre, 2016
trad. Gilles Goullet, couv. Aurélien Police
Adam Fisk s'est installé à Toronto pour suivre des études de graphisme que lui finance sa grand-mère. Là, il s'est inscrit à un programme payant pour déterminer à laquelle des vingt-deux Affinités il appartient. Adam est un Tau, une des cinq plus importantes de ces nouvelles familles sociales théorisées par le chercheur Meir Klein. Quand la grand-mère d'Adam, diminuée par une attaque, est placée dans une maison de retraite, le jeune homme n'a plus les moyens de suivre ses études. Mais être un Tau confère des avantages qu'il va vite découvrir : travail rémunérateur, opportunités sexuelles, vie sociale pleine et satisfaisante. Tout est trop beau, trop facile. Tout va très vite pour Adam... et il en est de même pour le reste du monde, car le modèle social des Affinités est en train de s'imposer. Malheureusement, dans l'histoire de l'Humanité, aucun changement radical ne s'est fait sans violence.
Né en Californie, mais naturalisé canadien, Robert Charles Wilson a connu un succès mondial avec Spin, en cours d'adaptation en série télévisée.
Roman à mes yeux davantage philosophique que spéculatif, (1) Les Affinités se penche sur le thème de la famille, quelle qu'elle soit.
Adam Fisk, plutôt en froid avec la sienne, finit par s'en trouver une autre, scientifiquement choisie, plus grande, plus accueillante, plus libre, plus efficace, plus...
Si le ton optimiste et relativement enjoué du roman m'a dérouté dans un premier temps, alors que l'on ne peut que courir à la catastrophe dès lors qu'on détermine des groupes qui se feront concurrence, (2) j'ai préféré y voir la critique d'un système voué à l'échec plutôt qu'une tentative de spéculation sur les rapports sociaux qui demandent à être révisés en raison des nouveaux modes de vie.
La fin du roman confirmant mon impression, (3) j'ai finalement apprécié Les Affinités tout en regrettant que l'auteur ne pousse pas davantage le curseur et, pour le coup, se mette à spéculer.
Si je ne pense pas que ce dernier ouvrage de Wilson marque son grand retour, il a tout de même l'immense mérite de faire s'interroger beaucoup de monde sur un sujet captivant et fait à mon sens partie de ses bons titres.
éd. Denoël, Lunes d'Encre, 2016
trad. Gilles Goullet, couv. Aurélien Police
Adam Fisk s'est installé à Toronto pour suivre des études de graphisme que lui finance sa grand-mère. Là, il s'est inscrit à un programme payant pour déterminer à laquelle des vingt-deux Affinités il appartient. Adam est un Tau, une des cinq plus importantes de ces nouvelles familles sociales théorisées par le chercheur Meir Klein. Quand la grand-mère d'Adam, diminuée par une attaque, est placée dans une maison de retraite, le jeune homme n'a plus les moyens de suivre ses études. Mais être un Tau confère des avantages qu'il va vite découvrir : travail rémunérateur, opportunités sexuelles, vie sociale pleine et satisfaisante. Tout est trop beau, trop facile. Tout va très vite pour Adam... et il en est de même pour le reste du monde, car le modèle social des Affinités est en train de s'imposer. Malheureusement, dans l'histoire de l'Humanité, aucun changement radical ne s'est fait sans violence.
Né en Californie, mais naturalisé canadien, Robert Charles Wilson a connu un succès mondial avec Spin, en cours d'adaptation en série télévisée.
Roman à mes yeux davantage philosophique que spéculatif, (1) Les Affinités se penche sur le thème de la famille, quelle qu'elle soit.
Adam Fisk, plutôt en froid avec la sienne, finit par s'en trouver une autre, scientifiquement choisie, plus grande, plus accueillante, plus libre, plus efficace, plus...
Si le ton optimiste et relativement enjoué du roman m'a dérouté dans un premier temps, alors que l'on ne peut que courir à la catastrophe dès lors qu'on détermine des groupes qui se feront concurrence, (2) j'ai préféré y voir la critique d'un système voué à l'échec plutôt qu'une tentative de spéculation sur les rapports sociaux qui demandent à être révisés en raison des nouveaux modes de vie.
La fin du roman confirmant mon impression, (3) j'ai finalement apprécié Les Affinités tout en regrettant que l'auteur ne pousse pas davantage le curseur et, pour le coup, se mette à spéculer.
Si je ne pense pas que ce dernier ouvrage de Wilson marque son grand retour, il a tout de même l'immense mérite de faire s'interroger beaucoup de monde sur un sujet captivant et fait à mon sens partie de ses bons titres.
(1) Le très léger vernis de science plaqué sur le roman repose sur un livre existant (Incomplete Nature : How Mind Emerged from Matter, de Terrence W. Deacon - W. Norton & Company, 2011) auquel Wilson emprunte le terme de téléodynamique pour en faire l'idée centrale de son ouvrage, s'intéressant davantage, comme toujours, à l'aspect social qu'à l'aspect scientifique des choses.
(2) « Adam est un Tau, une des cinq plus importantes... » Il y a compète dès le départ !
(3) Cela n'engageant que moi.
(2) « Adam est un Tau, une des cinq plus importantes... » Il y a compète dès le départ !
(3) Cela n'engageant que moi.
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