The Philosopher's Apprentice (2008)
éd. Au Diable Vauvert, 2011
trad. Philippe Rouard, couv. Olivier Fontvieille
éd. Au Diable Vauvert, 2011
trad. Philippe Rouard, couv. Olivier Fontvieille
Lorsque Mason Ambrose, thésard en philosophie, accepte de faire l'éducation morale de Londa, fille d'une célèbre généticienne, il ignore quelles aberrantes surprises lui réserve le paradis tropical de sa mère. Là, entre des iguanes parlants et des arbres conscients, il tente d'inculquer à l'adolescente les bases d'une conscience éthique. Un enseignement qui va bouleverser son existence et celle de l'humanité entière.
Né en 1947, diplômé de Harvard, auteur du fameux En remorquant Jéhovah, récompensé plusieurs fois par les prestigieux Prix Hugo et Nebula, James Morrow aime se décrire comme un « pèlerin ironique ». Ses romans humanistes et débridés, s'apparentent à des contes voltairiens, en plus drôles.
Né en 1947, diplômé de Harvard, auteur du fameux En remorquant Jéhovah, récompensé plusieurs fois par les prestigieux Prix Hugo et Nebula, James Morrow aime se décrire comme un « pèlerin ironique ». Ses romans humanistes et débridés, s'apparentent à des contes voltairiens, en plus drôles.
Avec l'érudition, la profondeur et l'humour auxquels il nous a déjà habitués dans ses autres romans, (1) James Morrow nous invite ici, outre à régler nos comptes avec Dieu qui, si on en parle, n'est pas véritablement convié ici, à débattre autour des notions de Bien et de Mal. Comment doter d'une morale une personne qui en serait dépourvue, cette ô combien difficile nécessité d'une même morale pour tout le monde si l'on veut faire société. Enfin, dans le cas où cette première étape serait passée, celle de comprendre pourquoi une morale est dévoyée aussi aisément qu'on a pu le constater de tous temps, partout.
Si les concepts, les réflexions et les fréquentes références à de nombreux philosophes peuvent échapper à des lecteurs n'ayant pas eu l'occasion de les manipuler, (2) le propos de l'auteur n'en est pas moins clair et, comme il m'a semblé que c'était également le cas dans ses autres romans, se conclue par les mêmes éternelles et lassantes questions auxquelles on ne répond jamais véritablement : à quoi joue-t-on et dans quel but ? (3)
D'une île qui évoque ouvertement celle du Dr Moreau, l'histoire de L'Apprentie du Philosophe bascule dans la critique politique sans perdre ses thématiques de vue, la mise en scène pouvant être facilement perçue comme parodique. (4)
Léger et profond, sombre mais parfois hilarant.
À mes yeux, aussi indispensable que les autres ouvrages de cet auteur.
(1) Celui-ci, bien sûr, mais tous valent le coup d'être lus attentivement.
(2) Je.
(3) Vous avez quatre heures.
(4) Ceci étant dit, il me semble que les clichés décrits à grands traits n'ont véritablement mauvaise presse que dans la littérature. Le nombre de clichés croisés quotidiennement dans la vraie vie et la quantité de situations absurdes m'indiquant qu'ils sont on ne peut plus crédibles et que les auteurs devraient moins hésiter à en coller partout, quoi que les lecteurs en pensent. (5)
(5) À l'heure où je rédige ce billet, je me surprends à me demander ce que penserait Londa de certains specimens actuels comme cet abruti qui propose d'interdire la capture d'images de flics dans les manifs, ou cet autre, qui vente les mérites d'une application qui, de l'avis d'un nombre croissant de personnes avisées (elles), ne servira à rien. Ou de ceux, plus discrets, que la bienveillance (quoi d'autre ?) pousse à aider Wikipédia en nettoyant certaines pages de contenus pouvant ternir leur sujet. Mais je ne pourrai jamais qu'imaginer des réponses et m'en satisfaire puisqu'elles sont miennes.
Si les concepts, les réflexions et les fréquentes références à de nombreux philosophes peuvent échapper à des lecteurs n'ayant pas eu l'occasion de les manipuler, (2) le propos de l'auteur n'en est pas moins clair et, comme il m'a semblé que c'était également le cas dans ses autres romans, se conclue par les mêmes éternelles et lassantes questions auxquelles on ne répond jamais véritablement : à quoi joue-t-on et dans quel but ? (3)
D'une île qui évoque ouvertement celle du Dr Moreau, l'histoire de L'Apprentie du Philosophe bascule dans la critique politique sans perdre ses thématiques de vue, la mise en scène pouvant être facilement perçue comme parodique. (4)
Léger et profond, sombre mais parfois hilarant.
À mes yeux, aussi indispensable que les autres ouvrages de cet auteur.
(1) Celui-ci, bien sûr, mais tous valent le coup d'être lus attentivement.
(2) Je.
(3) Vous avez quatre heures.
(4) Ceci étant dit, il me semble que les clichés décrits à grands traits n'ont véritablement mauvaise presse que dans la littérature. Le nombre de clichés croisés quotidiennement dans la vraie vie et la quantité de situations absurdes m'indiquant qu'ils sont on ne peut plus crédibles et que les auteurs devraient moins hésiter à en coller partout, quoi que les lecteurs en pensent. (5)
(5) À l'heure où je rédige ce billet, je me surprends à me demander ce que penserait Londa de certains specimens actuels comme cet abruti qui propose d'interdire la capture d'images de flics dans les manifs, ou cet autre, qui vente les mérites d'une application qui, de l'avis d'un nombre croissant de personnes avisées (elles), ne servira à rien. Ou de ceux, plus discrets, que la bienveillance (quoi d'autre ?) pousse à aider Wikipédia en nettoyant certaines pages de contenus pouvant ternir leur sujet. Mais je ne pourrai jamais qu'imaginer des réponses et m'en satisfaire puisqu'elles sont miennes.