Christopher Priest : Le Monde inverti
The Inverted World (1974)
éd. Gallimard, Folio SF, 2011
trad. Bruno Martin, couv. Manchu
« J'avais atteint l'âge de mille kilomètres. De l'autre côté de la porte, les membres de la guilde des Topographes du Futur s'assemblaient pour la cérémonie qui ferait de moi un apprenti. Au-delà de l'impatience et de l'appréhension de l'instant, en quelques minutes allait se jouer ma vie. »
Helward Mann est l'un des habitants de la cité Terre, une mégalopole progressant sur le sol inconnu d'une planète effrayante. Il ne sait rien de l'extérieur et doit maintenant jurer qu'il ne révélera jamais ce qu'il y découvrira. Mais le long des rails qui mènent à l'optimum, Helward découvrira un monde dominé par le chaos et la barbarie, des paysages déformés, éclairés par l'hyperbole du soleil.
C'est avec ce roman, où se mêlent sense of wonder et spéculations scientifiques, que Christopher Priest s'imposa en 1974 comme l'un des plus talentueux auteurs de la science-fiction britannique.
C'est avec ce troisième roman que Christopher Priest se fait mondialement connaître, la phrase d'accroche étant devenue l'une des plus célèbres dans le domaine de la science-fiction.
Tout comme le personnage principal, nous découvrons petit à petit les horizons du monde étrange qui l'entoure et les raisons qui expliquent son mode de vie, les choix que son univers lui impose.
Comme dans tous ses romans, c'est la perception des choses et la valeur de la réalité qui sont au centre des préoccupations de l'auteur. Mais, alors qu'il les agrémente d'interrogations sur l'identité et la mémoire dans Le Glamour, ici sa réflexion se porte davantage sur la connaissance et l'enfermement.
Menant une fois encore le lecteur par le bout du nez, Priest nous offre un roman des plus dépaysant qui, à mon sens, n'a pas pris une ride au cours de ces trente-huit ans.
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