Frédéric Delmeulle : Les Manuscrits de Kinnereth
(2010)
éd. Le Livre de Poche, 2012
couv. Michael Hall
De mystérieux manuscrits découverts dans le désert de Neguev sont soumis à Sphinx et Yove, experts en documents énigmatiques. Ils semblent avoir été rédigés par un contemporain de Jésus de Nazareth et, bizarrement, comportent des indices sur Childebert Kachoudas, ex-compagnon de la charmante Sphinx, disparu dix ans plus tôt. Dans le Neguev, Sphinx et ses amis vont retrouver comme par miracle le Vertov, sous-marin nucléaire transformé en machine à voyager dans le temps.
Merveilleux engin pour remonter à l'époque de la rédaction des manuscrits de Kinnereth, de la Crucifixion, et peut-être de la retraite de Childebert. Et découvrir l'origine de bien des choses... Frédéric Delmeulle donne un nouveau volet, plutôt qu'une suite, à La Parallèle Vertov, publié dans la même collection.
Avec Les Manuscrits de Kinnereth, Frédéric Delmeulle nous offre bel et bien la suite de son roman précédent dont il reprend la conclusion (1) et poursuit son idée, après nous avoir entraînés sciemment dans diverses directions trompeuses.
Alors que La Parallèle Vertov était brillamment mené et des plus enthousiasmants, ce second tome s'avère beaucoup moins solide à mes yeux. Peut-être que le contraste entre les thèmes et le ton employé par l'auteur, délibérément moins sérieux, les deux sujets traités parallèlement ici qui n'ont finalement qu'un vague rapport, ou cette manière d'avoir attiré le lecteur dans une direction pour mieux l’entraîner à la fin dans une autre en sont les raisons ?
Néanmoins, Frédéric Delmeulle mène son idée jusqu'au bout (2) et, si ce second tome n'est pas à la hauteur du précédent, il se laisse lire sans déplaisir et me poussera à guetter avec une grande curiosité la parution de son prochain ouvrage. Avec un bon espoir de retrouver l'auteur et la patte de La Parallèle Vertov.
J'attends...
(1) Une conclusion qui, très largement épaulée par le thème de ce second tome, m'avait fait craindre une suite fumeuse comme on en voit parfois dans la science-fiction, me mettant dans un état d'esprit des plus suspicieux.
(2) Une idée pas si saugrenue qu'elle pourrait paraître au premier abord, qui me fait d'ailleurs penser à une autre, brillamment traitée sous forme de nouvelle (Les Virus ne parlent pas - 1967, ça ne nous rajeunit pas, ma bonne dame ! -, que l'on peut trouver, par exemple, dans Le Livre d'or de la science-fiction de Klein). Je peux me tromper, elles n'ont peut-être aucun rapport ces deux idées. L'une me fait penser à l'autre, voilà tout.
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