A Secret History (1999)
éd. Gallimard, Folio SF, 2008
trad. Patrick Marcel, couv. Alain Brion
1476. Gênes est à feu et à sang. Les Carthaginois et leurs golems maléfiques ont envahi le sud de l'Europe afin de détruire l'empire de Frédéric de Habsbourg. Une nuit éternelle les accompagne. Rien ni personne ne semble en mesure de les arrêter. Pourtant, une femme de dix-neuf ans, capitaine d'une troupe de mercenaires, va se dresser sur la route de l'envahisseur. L'histoire a oublié cette guerrière au visage couturé et aux cheveux trop blonds. Elle s'appelait Cendres, et la légende dit qu'elle était plus farouche que le lion et guidée par la voix d'un saint.
Œuvre monumentale, Fantasy uchronique sensuelle et brutale, Le Livre de Cendres, dont La Guerrière oubliée est le premier volume, a été récompensé par le British Science Fiction Award, le Sidewise Award et les prix Bob Morane et Julia Verlanger.
Avec cette première partie d'un roman aussi impressionnant qu'imposant, (1) Mary Gentle nous entraîne sur les pas de Cendres, personnage intriguant qui, par sa force de caractère, son sens du stratège et son art du discours, force le respect non seulement de la troupe de mercenaires qu'elle dirige mais aussi de toute personne amenée à croiser son chemin.
Violente par nécessité et pragmatique, Cendres se bat et tente de survivre au sein d'un univers presque exclusivement contrôlé par des hommes, occupant un rôle que la plupart est incapable de tolérer du seul fait qu'elle est une femme.
Au-delà du parcours haletant et terriblement éprouvant de son héroïne, d'une épopée aussi captivante que furieuse et sanglante et de points de vue essentiellement féminins (2) l'auteur pose de réelles interrogations sur la « réalité » d'une Histoire dont notre époque n'a que des traces plus ou moins précises, ces dernières ayant tout aussi bien pu être altérées, ne serait-ce que par de « mauvaises » interprétations volontaires ou non.
En cela, les échanges épistolaires entre un traducteur et son éditrice (3) sont particulièrement éclairants et, miracle de ce qu'on appelle communément Littératures de l'Imaginaire, Mary Gentle s'offre le loisir de se demander si de nouvelles découvertes historiques importantes pourraient aller jusqu'à modifier notre présent, au-delà de la vision que nous en avons. (4)
éd. Gallimard, Folio SF, 2008
trad. Patrick Marcel, couv. Alain Brion
1476. Gênes est à feu et à sang. Les Carthaginois et leurs golems maléfiques ont envahi le sud de l'Europe afin de détruire l'empire de Frédéric de Habsbourg. Une nuit éternelle les accompagne. Rien ni personne ne semble en mesure de les arrêter. Pourtant, une femme de dix-neuf ans, capitaine d'une troupe de mercenaires, va se dresser sur la route de l'envahisseur. L'histoire a oublié cette guerrière au visage couturé et aux cheveux trop blonds. Elle s'appelait Cendres, et la légende dit qu'elle était plus farouche que le lion et guidée par la voix d'un saint.
Œuvre monumentale, Fantasy uchronique sensuelle et brutale, Le Livre de Cendres, dont La Guerrière oubliée est le premier volume, a été récompensé par le British Science Fiction Award, le Sidewise Award et les prix Bob Morane et Julia Verlanger.
Avec cette première partie d'un roman aussi impressionnant qu'imposant, (1) Mary Gentle nous entraîne sur les pas de Cendres, personnage intriguant qui, par sa force de caractère, son sens du stratège et son art du discours, force le respect non seulement de la troupe de mercenaires qu'elle dirige mais aussi de toute personne amenée à croiser son chemin.
Violente par nécessité et pragmatique, Cendres se bat et tente de survivre au sein d'un univers presque exclusivement contrôlé par des hommes, occupant un rôle que la plupart est incapable de tolérer du seul fait qu'elle est une femme.
Au-delà du parcours haletant et terriblement éprouvant de son héroïne, d'une épopée aussi captivante que furieuse et sanglante et de points de vue essentiellement féminins (2) l'auteur pose de réelles interrogations sur la « réalité » d'une Histoire dont notre époque n'a que des traces plus ou moins précises, ces dernières ayant tout aussi bien pu être altérées, ne serait-ce que par de « mauvaises » interprétations volontaires ou non.
En cela, les échanges épistolaires entre un traducteur et son éditrice (3) sont particulièrement éclairants et, miracle de ce qu'on appelle communément Littératures de l'Imaginaire, Mary Gentle s'offre le loisir de se demander si de nouvelles découvertes historiques importantes pourraient aller jusqu'à modifier notre présent, au-delà de la vision que nous en avons. (4)
(1) Le Livre de Cendres comprend quatre tomes.
(2) Le plus féminin d'entre eux pouvant curieusement être attribué, à mon sens, à Fernando, un homme, dont le regard me semble être le plus sensé de tous. Mais je peux me tromper...
(3) Puisque Le Livre de Cendres est un manuscrit découvert « de nos jours » dont nous suivons la traduction tout au long du roman.
(4) Ayant fait des études d'Histoire, l'auteur se délecte visiblement à cet exercice, même un cancre en la matière (je) est capable de s'en rendre compte.
(2) Le plus féminin d'entre eux pouvant curieusement être attribué, à mon sens, à Fernando, un homme, dont le regard me semble être le plus sensé de tous. Mais je peux me tromper...
(3) Puisque Le Livre de Cendres est un manuscrit découvert « de nos jours » dont nous suivons la traduction tout au long du roman.
(4) Ayant fait des études d'Histoire, l'auteur se délecte visiblement à cet exercice, même un cancre en la matière (je) est capable de s'en rendre compte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire