Elizabeth Vonarburg : Le Silence de la cité
éd. Denoël Présence du futur, 1981
couv. Stéphane Dumont
Dans la Cité où ils se sont repliés à l'heure des Abominations, les scientifiques presque immortels, derniers dépositaires de la civilisation, s'ennuient tandis qu'à l'extérieur se succèdent les générations de mutants barbares.
Dernière enfant de la Cité, fruit des expériences génétiques de Paul, Élisa apprend à connaître son corps et ses facultés d'autoregénération et reprend à son compte le Projet des généticiens : réensemencer la race humaine, à l'extérieur de la Cité trop dorée et corruptrice et lui transmettre ses nouveaux pouvoirs.
Mais c'est compter sans les données psychologiques individuelles qui font l'originalité de l'homme et qui seules, peuvent mettre en échec le programme le plus habilement informatisé.
Une étonnante saga, riche et dense, peuplée de personnages du futur, mais qui parlent le langage éternel de l'amour et de la douleur.
Élisa, devant le triste spectacle laissé par les générations humaines passées, se donne pour but d'orienter le futur en le préservant des erreurs connues dont les mémoires de la cité témoignent et les moyens scientifiques dont elle dispose lui donnent de bons espoirs de réussite.
Néanmoins, aussi fortes et belles soient l'intention et la volonté d'atteindre un but aussi louable, ne pas envisager que toute planification bifurquera vers sa propre voix est en soit une erreur. S'il est impossible de corriger les erreurs du passé, en exempter le futur l'est tout autant. Orienter les choses dans la meilleure direction possible, avec le plus de précision possible, reste le maximum que l'on puisse tenter pour ne pas retomber dans les mêmes pièges.
Ce premier roman d'Elizabeth Vonarburg, à sa parution, confirme (1) l'arrivée d'un auteur des plus intéressants, un auteur qui pose un regard neuf sur le genre. Bien que m'ayant moins impressionné à la seconde lecture, (2) Le Silence de la cité reste un roman fort et captivant par les thèmes qu'il aborde.
(1) Elizabeth Vonarburg avait déjà publié un certain nombre de nouvelles déjà remarquées.
(2) Qu'un intervalle d'une vingtaine d'années sépare de la première, sinon plus.
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