Stabbing Westward : Ungod
(1994 - Columbia)
Groupe américain créé en 1985 à Chicago, Stabbing Westward, même s'il possède un esprit rock 'n roll, peut se situer à la frontière des genres. En effet, guitares affûtées ou saccadées et basse ronflante sont appuyées par un son électronique. Mais là ou d'autres groupes de rock industriel se contentent de donner un rôle d'encadrement aux claviers, celui-ci parvient à un mariage équilibré et leur laisse toutes leurs particularités respectives. Naviguant suavement entre ces deux blocs de connivence, de longues tranches mélancoliques et sombres viennent les lier davantage et permettent à une voix masculine d'exprimer des nuances que la rugosité plus générale tolère moins.
À sa sortie, le premier album propose une ambiance nouvelle au sein de ce paysage sonore et, d'emblée, se pose comme l'un des groupes les plus créatifs et les plus intéressants de ces années-là. Le second et le troisième, différents mais conservant une identité sonore indéniable, (1) un sens mélodique certain et l'envie évidente de surprendre constamment, poursuivent dans ce sens et peaufine ce style bien particulier.
Certainement du fait de faibles ventes, le groupe décide un changement d'orientation et, pour notre plus grosse déception, y parvient radicalement. Sans titre, le quatrième album sort en 2001 et aligne des compositions toutes plus plates et lassantes les unes que les autres dont l'écoute devient vite insupportable (2) et dont les radios (3) sont curieusement si friandes.
Musiciens :
- Christopher Hall : chant, guitare
- Walter Flakus : claviers
- Jim Sellers : basse
- Stuart Zechman : guitare
- David Suycott : batterie
(1) Bien que plusieurs changements de musiciens aient eu lieu tout au long de la carrière du groupe.
(2) Environ vers la moitié du troisième morceau.
(3) Commerciales, bien entendu, celles qui estiment qu'un bon groupe doit plaire au plus grand nombre donc être « passe-partout », sans aspérités, et ressembler à tout autre groupe diffusé sur cette même radio
(2) Environ vers la moitié du troisième morceau.
(3) Commerciales, bien entendu, celles qui estiment qu'un bon groupe doit plaire au plus grand nombre donc être « passe-partout », sans aspérités, et ressembler à tout autre groupe diffusé sur cette même radio
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