(2007)
éd. Gallimard Folio SF, 2009
Couv. de Charles Hoffbauer
Couv. de Charles Hoffbauer
Né du rêve d'un conquérant, le Vieux Royaume n'est plus que le souvenir de sa grandeur passée... Une poussière de fiefs, de bourgs et de cités a fleuri parmi ses ruines, une société féodale et chamarrée où des héros nobles ou humbles, brutaux ou érudits, se dressent contre leur destin. Ainsi Benvenuto l'assassin trempe dans un complot dont il risque d'être la première victime, Aedan le chevalier défend l'honneur des dames, Cecht le guerrier affronte ses fantômes au milieu des tueries... Ils plongent dans les intrigues, les cultes et les guerres du Vieux Royaume. Et dans ses mystères, dont les clefs se nichent au plus profond du cœur humain...
Jean-Philippe Jaworski met une langue finement ciselée au service d'un univers de fantasy médiévale d'une richesse rare. Entre rêves vaporeux et froide réalité, un moment de lecture unique. Janua vera a été récompensé par le prix du Cafard Cosmique 2008.
Ce recueil de huit textes n'a rien de véritablement surprenant en termes de sujets et d'intrigues pour les lecteurs rompus à la fantasy. En effet, on y croise, entre autres, un roi en prise avec ses cauchemars, un assassin victime de sombres machinations, un chevalier défendant l'honneur des dames, un guerrier hanté par son passé, une femme attendant son prince charmant, un copiste affligé d'une poisse invraisemblable, un prêtre enquêtant sur des phénomènes étranges...
Rien de bien nouveau, donc. En revanche, le style de l'auteur est tellement à mon goût qu'il transforme chacun de ces textes en autant de moments fascinants et je me suis surpris à dévorer ces histoires dont le résumé peut paraître bien plat après-coup. D'intrigues simples, l'auteur obtient, à force de détails, autant de petits bijoux d'une finesse et d'une richesse étonnantes.
Avec ce recueil, Jean-Philippe Jaworski rejoint le canadien Guy Gavriel Kay (Tigane, Les Lions d'Al-Rassan...) au sommet de mon panthéon des auteurs de Fantasy et je suis curieux d'attaquer son volumineux roman Gagner la guerre – dont la nouvelle « Mauvaise donne », celle qui met en scène l'assassin malchanceux, est le prologue.
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