(1972 - Dunhill Records)
Composé exclusivement de femmes, c'est en 1968 que Birtha se constitue. Quatre ans plus tard, le premier album sort, suivi d'un second en 1973, l'année d'après.
Si ce petit frère, n'attire pas mon attention, son aîné est, à mon sens, digne de figurer parmi les plus grands albums enregistrés dans ces toutes jeunes seventies. En effet, c'est dans celui de 1972 que sont concentrées l'énergie, la hargne, la fraîcheur et l'urgence qui donnent son envergure à ce groupe.
Les deux ont été des flops commerciaux et Birtha s'est dissout deux ans plus tard. S'il est une question qui vient à l'écoute de ce premier disque, c'est : pourquoi cet échec d'un groupe dont les compositions et le jeu n'auraient pas fait rougir des musiciens de haute renommée de cette époque ?
Les deux ont été des flops commerciaux et Birtha s'est dissout deux ans plus tard. S'il est une question qui vient à l'écoute de ce premier disque, c'est : pourquoi cet échec d'un groupe dont les compositions et le jeu n'auraient pas fait rougir des musiciens de haute renommée de cette époque ?
Je ne sais pas.
Et les artistes du moment comme Fleetwood Mac, Alice Cooper, The Kinks, B. B. King et d'autres, dont Birtha a chauffé quelques salles entre deux concerts bien à lui, n'ont pas dû comprendre non plus...
D'un niveau bien supérieur à beaucoup d'autres, masculins, celui-ci donne un son rock et un peu sale, lourd, puissant et entraînant, rehaussé par un clavier omniprésent et des voix parfois rauques que viennent croiser des contre-points plus aigus voire haut-perchés. Des rythmiques rapides, souvent, et quelques balades en ponctuation. On pense immédiatement à Janis Joplin et Bob Seger. Aux Doors, aussi.
Comme à beaucoup d'époques, le public était plus en quête de sensationnel que de bonne musique. A ma connaissance, Birtha jouait plutôt que de se donner en spectacle. Quel gâcheur... (1) Avec une carrière plus longue, il aurait eu maintes occasions de renouveler l'exploit obtenu sur ce premier album en 1972.
Comme à beaucoup d'époques, le public était plus en quête de sensationnel que de bonne musique. A ma connaissance, Birtha jouait plutôt que de se donner en spectacle. Quel gâcheur... (1) Avec une carrière plus longue, il aurait eu maintes occasions de renouveler l'exploit obtenu sur ce premier album en 1972.
Une merveille.
Quelques exemples : Free Spirit, Fine Talking Man, Work On Dream, Judgement Day.
Musiciennes :
- Shele Pinizzotto : chant, guitare
- Rosemary Butler : basse
- Sherry Hagler : claviers
- Liver Favela : batterie
(1) Ce public gâcheur, trois groupes de l'époque en parlent avec regrets dans des documents filmés : les Beatles, les Rolling Stones et les Doors. A une question sur la folie démesurée que provoquaient leurs concerts et le sentiment qu'ils en retiraient, une unique réponse : « On est content, bien sûr, de voir venir autant de monde. On aimerait juste... qu'ils écoutent davantage. Mmmmh... Oui, c'est ça : qu'ils écoutent notre musique. » (Je cite de mémoire.)
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