(2004)
éd. Gallimard, Folio SF, 2008
couv. de Boris Joly-Erard
couv. de Boris Joly-Erard
Un groupe d'élite, formé dès l'enfance à faire face, part des confins d'une terre féroce, saignée de rafales, pour aller chercher l'origine du vent.
Ils sont vingt-trois, un bloc, un nœud de courage : la Horde. Ils sont pilier, ailier, traceur, aéromaître et géomaître, feuleuse et sourcière, troubadour et scribe. Ils traversent leur monde debout, à pied, en quête d'un Extrême-Amont qui fuit devant eux comme un horizon fou.
Expérience de lecture unique, La Horde du Contrevent est un livre-univers qui fond d'un même feu l'aventure et la poésie des parcours, le combat nu et la quête d'un sens profond du vivant qui unirait le mouvement et le lien. Chaque mot résonne, claque, fuse : Alain Damasio joue de sa plume comme d'un pinceau, d'une caméra ou d'une arme...
Chef-d'œuvre porté par un bouche-à-oreille rare, le roman a été logiquement récompensé par le Grand Prix de l'Imaginaire.
Dépaysement.
C'est le terme que je choisirais si je ne devais en prendre qu'un pour décrire ce roman. Tout y est surprenant : la narration, le mode d'écriture, le monde décrit, la manière de montrer que l'unité d'un groupe tient nécessairement par les différences fondamentales de ses membres...
Dépaysement.
C'est le terme que je choisirais si je ne devais en prendre qu'un pour décrire ce roman. Tout y est surprenant : la narration, le mode d'écriture, le monde décrit, la manière de montrer que l'unité d'un groupe tient nécessairement par les différences fondamentales de ses membres...
Ici, à mon sens, le dénouement n'a pas l'ombre d'une importance (d'ailleurs, on le devine assez rapidement). C'est l'intervalle qui compte et toutes les ressources mises en commun pour que cet intervalle vaille le coup d'être vécu. Malgré les erreurs, malgré les échecs, malgré tout. C'est uniquement ça qui compte. L'intervalle. Et la direction que l'on prend, le but que l'on se fixe, aussi éloigné ou utopique soit-il.
Même si, au départ, le contexte m'attirait moins que celui de La Zone du dehors, je n'ai pas été aussi surpris et captivé par un roman depuis bien longtemps. Et, visiblement, je n'ai pas été le seul à prendre ma baffe...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire